A quoi bon ce nouveau voyage ? (INTERVENTION CIVILE)
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Chers amis, Notre voyage avait pour but premier une rencontre avec les habitants du camp de réfugiés de AIDA, de Bethléem, et en particulier avec les enfants du Centre culturel AL ROWWAD. Apres le passage du 'check-point' (barrage militaire) qui controle l'entrée dans Bethléem des voyageurs venant de Jérusalem, nous nous sommes heurtés au MUR, qui a progresé depuis notre dernier voyage, en janvier. Vous avez probablement déja recu les photos, sinistres et éloquentes, de l'entrée dans le camp, prises avant et apres la construction du mur. Je les enverrai a nouveau a qui les voudra. Dans le Centre culturel, nous avons eu la joie de retrouver des enfants de la petite troupe qui est venue en France en 2003. Ils répétaient la dabké (danse traditionnelle) et le spectacle de marionnettes, en vue de leur prochain voyage aux Etats-Unis, du 15 juin au 12 juillet. Ils y présenteront 'Nous sommes les enfants du camp' dans quatre Etats : vous pouvez voir leur programme sur http://alrowwadf.blogspot.com. Ils visiteront New York, le Connecticut, le Vermont et le Kentucky. Ce séjour aux Etats-Unis revet une importance exceptionnelle : contrairement a ce que nous présentent les 'grands' media, l'opinion n'est pas soudée derriere le président en exercice et des milieux tres différents soutiennent au contraire la Palestine : souvenons-nous du sacrifice de Rachel Corrie.. La troupe, je vous le rappelle, viendra en France au cours de l'été 2006. Nous vous proposerons un programme apres notre séjour a Aida, début septembre. Il présenteront a nouveau en France 'Nous sommes les enfants du camp', piece qui reste malheureusement d'actualité. puisqu'aucun progres n'a été fait vers la paix au cours de ces dernieres années. Nous avons remis 7.500 euros a la direction du centre Al-Rowwad, dont 2.000 environ en paiement d'artisanat.. Nous avons rencontré quatre familles de prisonniers du camp d'Aida, que parraine l'association Solidarité Palestine 18. Un des enfants prisonniers avait été libéré la veille. Il faisait partie du lot de 400 prisonniers libérés dans le cadre des 'pourparlers de paix'. Ce geste, tout comme l'annonce du désengagement de Gaza, fait partie de l'offensive de charme de Sharon en direction des Etats-Unis et de l'Europe mais ne traduit aucun progres réel vers la paix. En fait, plus de 8.000 prisonniers restent dans les camps de détention et le désengagement de Gaza aboutira, s'il se fait, a évacuer 8.000 colons alors que 450.000 restent en Cisjordanie et a Jérusalem-est et seront rejoints cette année par au moins 6.000 autres ! Un autre enfant, de 17 ans, avait été libéré il y a quatre mois. Nous l'avons vu : il a été cassé par sa détention, il ne sort pas de chez lui et refuse de reprendre ses études. Nous avons donné 200 euros a sa famille et lui avons 'fait la morale', ce qui est tout-a-fait inefficace car la dépression de ce jeune est profonde, hors de notre portée et de celle de sa famille. Quel avenir a ce gamin ? Comment le regarder sans voir sa destinée ? dit le poete. Comment écouter ces femmes désespérées, sans ressource autre que des aides des parents et amis, sans etre révolté et avoir honte d'appartenir a ce monde 'occidental' qui continue, par son silence, a pérenniser une telle situation ? Qui 'en rajoute' meme, de facon particulierement inhumaine, en sanctionnant toute une famille pour une faute commise par l'un de ses membres : depuis cette année il est interdit de venir en aide a la famille d'un 'kamikaze' sous peine d'etre accusé de 'complicité avec le terrorisme' et l'Autorité palestinienne elle-meme ne lui verse plus aucune subvention. Le chantier de construction du nouveau centre culturel Al Rowwad, pour lequel nous avons acheté une maison du camp, a commencé, certes... par la démolition de la maison !!! Il s'agit d'une exigence absurde (a mon avis) de l'UNDP (le PNUD en francais, l'agence des Nations unies pour le développement), qui a estimé que les structures de la maison ne pouvaient pas supporter l'agrandissement des pieces, et qu'il fallait donc démolir pour construire le nouveau batiment. Aujourd'hui le mur d'enceinte et le tout-a-l'égout ont été construits et le PNUD retarde le démarrage du chantier car la totalité des fonds nécessaires a la construction n'a pas encore été réunie.Selon Abdelfattah le démarrage du chantier ne saurait tarder et nous croisons donc les doigts en espérant que nos volontaires pourront y travailler en aout. Notre visite en Palestine ne s'est pas limitée au camp de AIDA Nous avons rendu visite a nos amis du camp de réfugiés de Deisheh, situé aussi a Bethléem, a trois kms d'Aida, en direction d'Hébron. Nous avons assisté a l'arrivée des prisonniers libérés par le gouvernement israélien, début juin. Ils ont été accueillis par une foule compacte, au milieu des drapeaux des différentes organisations de résistance, par les rafales d'armes automatiques.et les youyous des femmes. Mais la tension était vive entre les organisations et on a frolé le drame... Tout s'est finalement arrangé et s'est terminé par des discours. Jusqu'a quand durera cet équilibre entre le Fatah, les organisations laiques, le Hamas et le Jihad ? On sent que croit l'exaspération de la population qui ne voit aucune amélioration de son sort en dépit des 'négociations' : la troisieme intifada n'est pas loin ! Nous avons été a Hébron ou rien n'a changé : la vieille ville arabe est toujours déserte et les soldats rodent dans les rues. Nous avons assisté a l'arrestation de trois jeunes palestiniens qui ont du suivre une patrouille israélienne alors qu'ils se promenaient, comme nous. Heureusement, il y avait la deux américains, assez agés, appartenant a une église chrétienne, qui rodent eux aussi dans la ville pour empecher les exactions de l'armée et des colons. Ils ont suivi la patrouille et les prisonniers, nous en avons fait autant et, finalement, les soldats ont libéré les Palestiniens. Les colons vivent toujours dans les étages suoérieurs des maisons arabes, et jettent leurs ordures dans les rues, que protegent mal des grillages. Mais vous savez déja tout cela ! Nous avons de images,pour ceux qui en demandent. La visite a Naplouse nous a permis de rencontrer les organisateurs de la Maison des associations créée récemment grace a un financement du Ministere francais des Affaires étrangeres. Un ami francais dirige cette création : nous lui avons remis six ordinateurs portables, destinés aux étudiants de la région. Naplouse et ses camps de réfugiés sont l'objet de la sollicitude empressée de l'armée israélienne, qui descend fréquemment de ses camps installés sur les hauteurs dominant la ville. Ces incursions se traduisent inévitablement par l'arrestation et la mort de jeunes palestiniens et par des destructions tres importantes qui laissent derriere elles des monceaux de décombres. Parmi celles-ci, des portes en bois qu'une association récupere pour servir de support a des tableaux peints par les adolescents et les enfants. Ce qui transpire de la ville ce n'est pas la peur des exactions de l'armée d'Israel mais bien au contraire l'esprit de résistance et le dynamisme d'un peuple indompté. Le camp de réfugiés de Balata, en limite de Naplouse, a d'ailleurs, comme Aida, son centre culturel avec sa troupe de théatre et de danse. Si les conditions sont favorables, nous ferons venir cette troupe avec les enfants d'Aida, en 2006. Au cours de notre séjour a Jérusalem nous avons fait la connaissance de Francais qui expriment, chacun a leur maniere, leur solidarité avec la Palestine. Parmi eux un groupe du Secours catholique et un 'indépendant' qui dénonce la politique d'épuration ethnique dans la région de Jérusalem-est, avec en particulier la construction du 'mur de la honte' a Abu-Dis. Il nous a donné un montage diaporama fort bien fait qui explique le déroulement de cette construction. En conclusion, on pourrait dire : a quoi bon ce nouveau voyage ? Je crois que les objectifs sont multioples - d'abord comprendre ce qu'il se passe en partageant quelques jours de la vie des Palestiniens. L'appréhension de la réalité palestinienne par la lecture d'articles ou de livres reste abstraite. Vivre l'occupation, l'arbitraire, l'humiliation s'inscrit dans le domaine affectif. - ensuite apporter notre solidarité morale et matérielle a des gens qui s'estment - a juste raison - oubliés du monde et souffrent de cet isolement; - enfin, au moment ou le gouvernement d'Israel multiplie les 'initiatives de paix' fallacieuses, avec succès puisque le président Chirac vient d'inviter le criminel de guerre Sharon a visite notre pays, témoigner que rien ne change, que Sharon poursuit la politique initiée en 1948 par Ben Gourion, qui n'est rien d'autre, comme le dit Ilan Pappé, qu'une 'épuration ethnique. Tout est bon pour voler toujours plus de terre : le gouvernement israélien vient de décider de raser 88 maisons dans la vallée du Cédron, terre palestinienne au pied des remparts de Jérusalem, pour y construire un 'espace vert' ! De nouvelles colonies voient le jour, en Cisjordanie et rien ne semble pouvoir arreter la progression du projet sioniste.
Nous avons acheté une carte routiere d'Israel : tous le territoires occupés sont devenus israéliens : le Golan, la Cisjordanie et meme la bande de Gaza ! Les Syriens ont disparu du Golan et les territoires palestiniens sont représentés par des grisés, noyés dans la masse de l'Etat d'Israel.
Ils ressemblent étrangement aux 'terres indiennes' des Etats-Unis. J'ai fait des photos de cette carte et je vous l'envoie en fichier joint. Pour mieux comprendre la politique israélienne, je vous conseille de lire un excellent livre, écrit par un Israélien-Francais, Sylvain Cypel, rédacteur en chef au Monde : Les Emmurés, éditions La Découverte. Lisez aussi en fichier joint la conférence que vient de donner en Suisse Ilan Pappé, sous le titre 'Il n'y a pas de mouvement de la paix en Israel'. Vous savez qu'Ilan Pappé est israélien, professeur d'histoire a l'université de Haifa.. Aujourd'hui c'est l'existence meme du peuple palestinien qui est en jeu. Nous ne pouvons pas, si nous avons un peu de dignité et de conscience, assister passivement a son agonie. Outre les actions politiques, comme celle refusant l'invitation faite a Sharon, et le boycott des universités israéliennes (proposéé par ilan Pappé), je vous demande de venir aider la résistance du peuple palestinien a la politique d'épuration ethnique en préparant avec enthousiasme la venue en 2006 des enfants d'Aida - et, peut-etre, de Balata. Je vous transmettrai les documents nécessaires aux demandes de subvention, que nous allons préparer en septembre avec Abdelfattah. Nous avons rapporté de l'artisanat d'Aida pour un montant de 6.330 euros: commandez-en. Par ailleurs nous construisons le site www.amis-alrowwad.org : il n'est pas encore terminé mais il le sera pour cet été. Donnez-nous vos suggestions. Bien amicalement JC Ponsin
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2005-07-02 00:00:00
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ILAN PAPPÉ
 
1954
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